Les films Rambo dans l’ordre
En regardant le documentaire Netflix Sly, qui se concentre sur Sylvester Stallone et sa carrière cinématographique de plusieurs décennies, j’ai décidé de me plonger dans tous les films de Rambo, principalement parce que les trois premiers sont sortis avant ma naissance. Pendant cette immersion, j’étais à un âge où construire des opinions cohérentes était aussi probable que de voir un aigle faire du scooter électrique. Rambo, avec les biceps saillants de Stallone, a littéralement dévalé le genre du film d’action, menant la charge comme un entraîneur personnel trop zélé.
Le personnage de John Rambo, un vétéran troublé de la guerre du Vietnam, incarnait une physicalité brute, des émotions bouillonnantes et une présence sombre, le tout enveloppé dans un bandana et barbouillé de boue. Ce rôle n’a pas seulement propulsé la carrière de Stallone vers de nouveaux sommets, mais a également redéfini le livre des héros d’action classique. Avant Rambo, les héros d’action étaient souvent raffinés, sophistiqués et lisses. Après Rambo, ils sont devenus des types musclés et silencieux, résolvant les problèmes avec des flèches explosives plutôt qu’avec des phrases d’accroche. Mais l’impact de Rambo va au-delà des muscles et de la folie. La franchise a su capter l’air du temps de son époque, abordant la détresse des vétérans de la guerre du Vietnam et les défis sociétaux auxquels ils étaient confrontés à leur retour chez eux.
Plus que tout, Rambo est devenu une icône culturelle, influençant tout, de la mode (qui aurait cru qu’un simple débardeur pouvait devenir si emblématique ?) à la langue (le terme « aller Rambo » en est un témoignage). En termes d’héritage cinématographique, l’impact de la franchise sur le genre de l’action est indéniable. Elle a établi une norme élevée pour les séquences d’action, rendant presque obligatoire pour les films futurs d’inclure au moins une scène d’un héros solitaire affrontant une armée. L’audace de ces séquences a souvent étiré la crédibilité, mais encore une fois, dans l’univers de Rambo, le réalisme est souvent la première victime. Alors, en réfléchissant à la franchise Rambo, voyons ici tous les films dans l’ordre chronologique.
First Blood (1982)
First Blood, le premier chapitre de l’emblématique saga Rambo, n’est pas une simple promenade tranquille dans les bois, malgré son cadre forestier riche. C’est un film où John Rambo, un vétéran du Vietnam avec un ensemble de compétences plus propice à la guérilla qu’à la vie de petite ville, se retrouve en conflit avec les forces de l’ordre peu accueillantes d’une petite ville américaine. Réalisé par Ted Kotcheff, le film constitue un mélange explosif d’action, de drame et d’une critique subtile du traitement des vétérans de guerre.
Avec ses yeux brooding et ses quelques répliques percutantes, Stallone transforme Rambo en un symbole des cicatrices physiques et psychologiques de la guerre. Alors que Rambo parcourt le paysage, plaçant des pièges pour créer une belle fête forestière mortelle, le film mélange habilement la tension avec une complexité narrative qui ferait pâlir les suites. First Blood n’est pas seulement un film sur un homme se battant pour sa survie ; il s’agit d’un homme se battant contre son passé.
Rambo: First Blood Part II (1985)
Rambo: First Blood Part II est l’endroit où la franchise Rambo, tout comme son protagoniste musclé, a encore plus flexé. Dans cette suite explosivement patriotique, John Rambo, avec une stature semblant sculptée dans le granit, est extrait d’un camp de travail pour une mission aussi délicate que de faire un bras de fer avec un ours grizzly. On l’envoie de nouveau au Vietnam avec un objectif simple : retrouver des prisonniers de guerre américains et éviter de déclencher la Troisième Guerre mondiale. Simple, n’est-ce pas ? Ce film, réalisé par George P. Cosmatos, élève l’action par rapport à son prédécesseur vers des niveaux stratosphériques.
Rambo, armé de son arc et de ses flèches (aujourd’hui améliorées avec des pointes explosives parce que les flèches ordinaires, c’est tellement 1982) et de son bandana de confiance, transforme la jungle vietnamienne en son terrain de jeu d’action personnel. Ce qui distingue vraiment cette suite du reste, c’est son utilisation sans excuses des clichés de films d’action, comme des antagonistes stéréotypés, des répliques héroïques et une virilité parfois gênante. Rambo évolue en une armée à lui tout seul, et le climax du film est un feu d’artifice de chorégraphie d’action, un hommage au mantra des années 80 : « plus c’est gros, mieux c’est ».
Rambo III (1988)
Dans ce chapitre, réalisé par Peter MacDonald, nous voyons notre héros, John Rambo, muscler ses muscles dans un paysage différent, cette fois-ci dans les déserts d’Afghanistan. Désormais, il n’est pas seulement un soldat ; il est une armée à lui tout seul avec un penchant pour les entrées explosées et encore plus d’exits explosifs. L’intrigue suit le classique récit de sauvetage et de rébellion. Le colonel Trautman, le commandant de Rambo, est capturé par les forces soviétiques en Afghanistan, et bien sûr, il revient à Rambo de sauver la mise.
Le film rend les sous-entendus politiques de la guerre froide si évidents qu’ils résonnent comme les basses d’un concert de rock. Rambo s’allie avec les combattants mujahidins afghans, ajoutant une couche géopolitique à sa venue habituelle de vengeance personnelle contre l’injustice. Les séquences d’action dans Rambo III présentent Rambo semant le chaos avec son arc de confiance, des flèches explosives et une panoplie d’armes lourdes qui feraient pâlir un trafiquant d’armes. Rambo III, c’est moins un film qu’un tour d’adrénaline à travers un champ de bataille, avec Stallone en pilote du char.
Rambo (2008)
Dans Rambo, le quatrième volet de la franchise, Sylvester Stallone revient avec un John Rambo plus âgé, mais pas encore prêt pour une retraite tranquille. Situé dans le paysage brutal de la Birmanie dévastée par la guerre, Rambo a échangé ses flèches explosives pour un comportement plus sombre, mais toujours d’une colère perpétuelle. Le film a presque l’air d’une réunion de l’ancienne école où l’athlète vedette pointe son nez, légèrement grisonnant mais toujours capable de soulever une petite voiture. Les sous-entendus de la guerre froide et les déserts d’Afghanistan ont laissé place à un Rambo, chasseur de serpents et pilote de bateau, devenu un reclu entraîné.
Un groupe de missionnaires idéalistes, qui ont clairement raté l’information sur les précédentes destinations de vacances de Rambo, viennent demander son aide. À contrecœur, notre héros accepte, et ce qui s’ensuit est une masterclass de guérilla gériatrique. L’action dans Rambo est une affaire viscérale, brutale et sans équivoque, écho du ton plus sombre du film. Stallone, aussi bien en avant qu’en arrière de la caméra, compose une narrative qui ne glorifie pas la guerre, mais qui sert plutôt de commentaire sur ses horreurs.
Rambo: Last Blood (2019)
Potentiellement le dernier chapitre de la saga du guerrier éternel John Rambo, Rambo: Last Blood joue comme un chant du cygne avec un lance-grenades. Sylvester Stallone, incarnant à nouveau Rambo, a échangé les jungles et les déserts pour une vie plus sereine dans un ranch en Arizona. Mais comme la chance le voudrait, la tranquillité est aussi fugace pour Rambo qu’une ombre dans un échange de coups de feu. Réalisé par Adrian Grunberg, le film montre Rambo affrontant non pas des armées ou des adversaires étrangers, mais un cartel mexicain.
L’histoire change de vitesse, passant de conflits globaux à des vendettas plus personnelles, avec Rambo faisant ce qu’il fait de mieux : placer des pièges et dispenser une justice de vigilante, semblable à un retraité retournant à contrecœur à son bureau. Cet épisode, tout en saupoudrant des thèmes de famille et de vengeance, préserve la tradition de la franchise de ne pas esquiver les réalités viscérales de la violence. Rambo: Last Blood pourrait ne pas être l’adieu le plus poétique au personnage, mais il fait écho à l’ethos de la série : certains soldats ne trouvent jamais vraiment la paix, et certains héros de franchise ne prennent jamais vraiment leur retraite.
(Image mise en avant : Orion Pictures)
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En somme, les films de Rambo, de First Blood à Last Blood, offrent un parcours fascinant à travers les changements culturels et sociaux des décennies. De son évolution d’un vétéran malheureux à un héros d’action emblématique, Rambo reste une représentation indélébile des défis que la guerre a posés, tant sur le plan personnel que societal. Tout en conservant son caractère explosif et visuel, la franchise fournit également un commentaire percutant sur les conséquences durables de la guerre.